Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

L'armoire de Cèdre

22 mars 2008

Numéro 5

J’ai vraiment passé une horrible journée.

Je me sens parasitaire. J’ai envie qu’on soit sincère avec moi. Et j’ai envie d’être sincère avec les autres, pas de mentir pour régler un problème que je n’ai jamais vu arriver, parce que merde, je n’ai pas encore acquis le pouvoir de lire les pensées.

Je me sens STUPIDE !!!

Publicité
Publicité
22 août 2007

Numéro 4

Quand j’étais petit, ma mère m’a rentré dans la tête que mentir était la plus mauvaise chose qui soit sur la terre. « Mens-moi pas Ludovic ! J’haïs ça ! Ça me tue quand tu me mens ! Veux-tu que je meures, Ludovic ? » « Non maman », que je répondais. Et j’avais peur. Je l’aimais, ma mère. Alors pour moi, le mensonge est devenu le péché suprême, le crime d’entre tous les crimes. Jamais je mentais. Même quand venais le temps où, normalement, les gens se taisent, comme si c’était honteux d’afficher le fond de sa pensé. Moi j’avais pas honte. Je disais tout ce que j’avais sur le cœur. Mieux même ; je le criais. Et l’effet que ça produisait, dans ces moments-là, c’était vraiment impressionnant. C’est comme si c’était la première fois que mes interlocuteurs entendaient quelques chose de direct, et en plus, de la part d’un petit pré-pubère binoclard.

Il y a une grande période de ma vie dénudée d’amis. Les gens c’est juste une gang d’hypocrites. Ils disent vouloir savoir la vérité, et rien que la vérité. « Dis-moi le, là, si y a quelque chose qui va pas ! » « Moi, si y a un truc qui vous énerve chez-moi, dites-moi tout, hein... » Mais quand qu’on leur dit, eh ben, y virent choqués, pis pas à peu près. Là tu te rends compte que tu les as humilié pis pas à peu près, parce que, en fait, ils voulaient que tu réponde que, ben non, tout est correcte, t’es parfait, t’es beau pis t’es capable. Moi, on me les crie une bonne dizaine de fois par jours, mes défauts. « Ostie que t’as une grande gueule ! » Je me choque pas. Parce que je le sais, je l’assume, et que j’aime ça, moi, avoir une grande gueule. J’aime ça ! « C’est pour pas tuer ma mère ! », que je leur crie. Mais ils comprennent pas, pis de toute façon, ils s’en foutent. Les gens c’est juste une gang d’hypocrites. Quand ils arrivent à dire le fond de leur pensée, c’est qu’ils sont tellement à bout que ça en devient malsain. Tout ce qu’ils veulent, c’est faire mal, et ils se fichent complètement du pourquoi du comment. Pourvu que ça frappe fort.

Mais chez-moi, ça frappe pas. Je suis un guerrier des temps modernes et je vous butte les uns après les autres. Même si ça vous plaît pas.

4 août 2007

Numéro 3

Je suis pathétique.

Malheureux pour… je ne sais pas trop quoi… malheureux, toujours, et sans raison, comme un enfant roi qui boude dans son coin.

Je m’isole.

Je monte une muraille de brique devant mes yeux et je chigne pour " que dalle ".

Pardon. Tout me déplais. Pardon.

14 juillet 2007

Numéro 2, La souris mutante

Aujourd’hui, sur la route de mon lieu de travail jusqu’à chez moi, j’ai fait une rencontre. Non, pas une fille, quoi que peut-être, mais disons qu’elle était trop velue pour me plaire le moindrement. Une petite bestiole, posée à quelques centimètres de la roue avant de ma bicyclette. Je passe à côté, sans trop réagir, mais je m’arrête près du trottoir cinq secondes plus tard. Marche arrière.

C’est débile, j’avais simplement envie de l’observer un peu. Je m’approche, tranquillement car je vois que la pauvre s’agite. Elle court pas trop vite pour sauver sa peau, disons. Je la rattrape donc, la suit un moment jusqu’à observer une boule de poil camouflé derrière un arbuste. YEOWW ! Affolé, je saisit ma bestiole par la queue et la fourre dans mon sac ; le chat, sortit de sa cachette et en position de chasse, avance encore un peu mais je l’envoie promener en agitant le bras (tout en espérant qu’il ne soit pas atteint de la rage et qu’il ne me saute pas dessus, bordel, il n’a pas de collier ce matou de merde.)

Je continue ma route jusqu’à ma maison, le temps d’une pause au chemin de fer que je dois traverser quatre fois par jour. La " chose " s’est réfugié la tête dans un des recoins du sac, comme une suicidaire qui ne désire que de se faire gazer. Je la gosse un peu, question de voir si, au moins, elle est toujours en vie et que je n’ai pas accomplit mon acte héroïque pour qu’elle clamse cinq minutes plus tard. Hurray, she’s alive.

J’ai donc sauvé la vie d’une gerbille-souris-machin. Je dirais souris. Pour le moment, elle repose dans ma petite cabane dans l’arbre, au fond de ma cour arrière, dans une boîte que j’ai aménager pour elle. Je sais pas trop quoi faire de ce truc, et je m’en veux un peu, au final, de ne pas l’avoir laissé se faire bouffer par le félin noir et blanc. La nature, quoi. Elle semble bien mal en point, si vous voyez ce que je veux dire. Elle boîte, tombe sur le côté à chaque deux pas. Sur son crâne, il y a une grande plaie et, le truc rose qui en sort, je crois que... c’est son cerveau. Enfin. Je lui ai laissé des framboises et de la laitue fraîche du jardin, de l’eau. Je vais sûrement aller la libérer demain, dans la forêt près de chez-moi..

22 juin 2007

Numéro 1

Dans mon sous-sol se trouve une armoire de cèdre où, quand j’étais petit, mes parents cachaient nos cadeaux de noël ou d’anniversaire, à moi et à mon petit frère. Nous nous y rendions fréquemment, lorsque l’attente de ces événements spéciaux devenait insupportable, afin de jeter un œil au moins à la taille des paquets qui nous étaient destinés. Jamais, au grand jamais nous aurions osé toucher au papier d’emballage, ou, du moins, pas en présence l’un de l’autre. Pour ma part, l’attente a toujours été beaucoup plus délicieux que la découverte de ces présents. Mon frère, ça, je n’en sais rien mais quelque chose me dit qu’à maintes reprises il a succombé au désir de découverte.

Voilà pour le nom de ce nouveau journal intime publique. Pour son rapport avec ce que je vais écrire ici n’en cherchez aucun. Je n’avais tout simplement pas envie de me casser la tête pour trouver quelque chose de moindrement profond.

Je m’appelle Ludovic et je suis âgé de 16 ans, depuis peu. Je vis au Québec, plus précisément dans la région de Montréal. Et ce soir, j’avais envie d’écrire, malgré le fait que je devais en ce moment réviser mon prochain et dernier examen de ce long et ennuyeux quatrième secondaire. Ou de faire quelque chose de plus productif. Mais voilà, ce soir, allez savoir pourquoi, je n’ai pas du tout le moral. Je sens mon cœur qui bat comme un fou ; je suis stressé ; dépassé ; malheureux. Déprimé, même. Je ne sais pas la cause de mon état. Mais au fond ce n’est pas vraiment étonnant, je n’ai jamais trop su tout ce qui se passait dans ma tête. Je suis à tendance schizoïde, voyez-vous. Pas officiellement ! Mon médecin n’a jamais su comprendre ce que je lui comptais, j’ai dût apprendre par moi-même, et grâce à ce merveilleux outil qu’est Internet, que mes symptômes n’étaient pas simplement relié à la crise d’adolescence à laquelle on veut tant me faire croire.

Ne pensez pas non plus que je sois un psychopathe ou un détraqué. Ce n’est pas le cas. Je ne suis même pas schizophrène, ni rien… Seulement décalé, à risque, tout ça. C’est bien malheureux, mais au fond je m’en fou.

C’est tout pour ce premier post, l’envie d’écrire m’est déjà passé. Et je ne voudrais pas couler ce fichu examen.

Publicité
Publicité
L'armoire de Cèdre
Publicité
Publicité